Newsletter 11 # Avril 2025
PREVENIR LE RISQUE D’ADDICTION.
L’addiction se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives. La notion de conduite addictive comprend à la fois les addictions aux substances psychoactives (alcool, tabac, drogues illicites) mais également les addictions comportementales, sans substances psychoactives (jeu, par exemple).
Les addictions posent, en France comme à l’échelle européenne et dans le reste du monde, un problème de santé publique majeur, dont les impacts sont multiples, sanitaires, médicaux et sociaux.
La consommation de substances psychoactives est responsable en France de plus de 100 000 décès évitables par accidents et par maladies, dont près de 40 000 par cancers. Les conduites addictives interviennent ainsi dans environ 30 % avant 65 ans (également appelée mortalité prématurée). Source : Addictions - Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
La collectivité territoriale ou l’établissement public de santé, représentés par l’autorité territoriale ou le chef d’établissement selon les cas, ou leurs délégataires, prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Cette obligation générale de prévention visée à l’article L 4121-1 du Code du travail, directement applicable aux établissements publics de santé, est attribuée aux autorités territoriales par l’article 2-1 du décret n°85-603 du 10 juin 1985 pour tous les agents entrant dans leur champ de responsabilité.
Quelles mesures de prévention possibles ?
- La concertation avec les partenaires sociaux et évaluation du risque addiction :
Aussi, la réussite d’une démarche de prévention nécessite l’implication de l’ensemble des acteurs, notamment, les représentants du personnel aux comités sociaux ou aux formations spécialisées en santé sécurité et conditions de travail lorsque celles-ci sont constituées. Ce travail peut aboutir à des accords pour le repérage, pour le dépistage et pour l’accompagnement, ceci dans le strict respect des réglementations qui encadrent cette thématique. Pour mémoire, les services de santé au travail sont le conseiller de l’employeur, des travailleurs et de leurs représentants afin de prévenir aussi la consommation d’alcool et de drogue sur le lieu de travail, en tant que risque professionnel. Pour mener à bien la concertation, il est fortement conseillé que chaque participant bénéficie d’un apport de connaissances sur les pratiques addictives. Ceci permet à chacun de corriger les idées fausses et de faire tomber les tabous sur ce sujet.
Le démarrage de la concertation se base sur le document unique d’évaluation de risque, dans lequel les sources de dangers, les modalités d’exposition et les mesures de maîtrise existante du risque addictions auront été identifiés et évaluer selon le contexte de la collectivité territoriale ou l’établissement public de santé.
- Encadrer les situations addictives et celles favorisant l’addiction :
Pour cela, il faut analyser l’environnement de travail : organisation et conditions de travail difficiles, pratique des « pots » avec consommation d’alcool, accessibilité de l’alcool sur le lieu de travail, les conduites dopantes pour « tenir » au travail, les envois de mails en dehors des heures de travail, etc…
- Former et sensibiliser
Mettre en place des actions de sensibilisation et de formation (par exemple, une journée de prévention sur le sujet, stand d’information, quizz sur les addictions, mise en place d’une charte de droit à la déconnexion,). Il s’agit aussi d’intégrer pour toutes et tous le risque d’addiction et les mesures de maîtrise dès l’accueil à la sécurité. Selon les postes et l’évaluation du risque dans l’activité une formation renforcée en lien avec le médecin de prévention peut être faîtes.
- Le dispositif EPSER
Afin de mobiliser les acteurs du milieu professionnel pour la prévention des conduites addictives, le dispositif EPSER (les entreprises et les services publics s’engagent résolument) porté par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) a été lancé en 2021. Ce dispositif se structure autour d’une charte d’engagement qui constitue un guide pour la prévention des conduites addictives. En adhérant à la démarche ESPER, les signataires de la charte constituent un réseau qui fait l’objet d’une animation destinée à partager des bonnes pratiques et à stimuler l’émergence de nouvelles initiatives et de démarches innovantes de prévention.
Outils ressources et retours d’expériences
Employeur - Ressources utiles- CNRACL - La retraite des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers
Un trimestre, un métier
L’auxiliaire de puériculture organise et effectue l'accueil et les activités qui contribuent au développement de l'enfant dans le cadre du projet éducatif du service ou de la structure. Elle s’occupe de nourrissons ou de jeunes enfants bien portants ou malades et dispense, en collaboration avec l'infirmier ou la puéricultrice en général, des soins d'hygiène, de confort et de prévention pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l'autonomie de l'enfant. Elle réalise également des activités d'éveil et d'éducation.
Lieux d’exercice : l'auxiliaire de puériculture peut exercer en centre d’accueil permanent, aux consultations d’une PMI, en crèche, au domicile de l’enfant, en maternité ou dans un service hospitalier. Elle travaille le plus souvent dans une équipe pluri professionnelle et dans des structures sanitaires ou sociales.
Dans la Fonction Publique Territoriale et Hospitalière, auxiliaire de puériculture est un emploi de catégorie B accessible après un concours. Ce cadre d'emploi compte deux grades dans la FPT et la FPH : auxiliaire de puériculture de classe normale, accessible par concours et auxiliaire de puériculture de classe supérieure, par avancement
Une auxiliaire de puériculture est exposée à trois grandes familles de risques :
- Physiques (manutention, gestes répétitifs, bruit…),
- Biologiques (risque de maladies),
- Psychologiques (contraintes organisationnelles, manque de reconnaissance, difficultés relationnelles avec les parents, rencontre de familles en détresse psychologique, sociale, financière…).
Mesures de prévention possibles :
Pour prévenir les risques de l’auxiliaire de puériculture, l’employeur doit agir sur quatre axes principalement :
- La sensibilisation aux risques liés aux manutentions et aux postures pénibles (formation « PRAP petite enfance » pour apprendre les gestes et postures adaptés aux métiers liés à la puériculture, achat et mise à disposition de matériel adapté (plan de change à hauteur par exemple)),
- Le traitement acoustique des locaux,
- Le risque sanitaire (mise à disposition du matériel adapté pour limiter les risques d’infections, rédaction de procédures, sensibilisation / formation des auxiliaires…)
- Les risques psycho-sociaux (organisation des plannings, définition claire des rôles, échanges réguliers avec les auxiliaires sur les difficultés rencontrées, signes de reconnaissance…).
Les mesures de prévention à la main de l’auxiliaire de puériculture sont à titre d’illustrations :
- Ranger les éléments pouvant être à l’origine d’une chute (jouets, tapis…),
- Essuyer le sol en cas d’éclaboussures (eau, boisson, repas…) pour éviter les risques de glissade,
- Limiter le port des enfants autant que possible pour préserver le dos,
- Investir dans des équipements favorisant l’autonomie de l’enfant (marchepied pour accéder à l’évier, au lit, au plan de change, rehausseur ou chaise haute pour les repas…),
- Prévenir le risque infectieux avec des règles d’hygiène élémentaires pour les mains, les locaux et le linge souillé (vomissures, selles…),
- Prévenir le risque chimique pour le personnel et les enfants en privilégiant par exemple des produits d’entretien naturels et en les tenants à l’écart des enfants.
N’oubliez pas
A la fin du mois, l’enquête de satisfaction « espace droit prévention » de la CNRACL se clôture. Si vous n’avez pas encore répondu, c’est par ici.
Si vous souhaitez voir ou revoir le webinaire de ce premier trimestre 2025, sur les dernières actualités réglementaires, c’est par ici.