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Risque de malaise: Malaise mortel dans le cadre de l'activité de travail
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L’INRS a étudié les malaises mortels au travail (période 2021 et 2022) pour mieux les comprendre, analyser leurs causes et identifier des pistes de prévention. Premiers éléments de réponse.

Sur la base de cette étude, de 2012 à 2022, 143 malaises mortels sont recensés sur 1 403 accidents mortels au total. 

Même si les auteurs notent qu’il n’est pas possible d’identifier une profession car plusieurs dizaines de métiers sont représentés, il apparaît que les conducteurs de camions et de poids lourds représentent près de 20 % des cas. Les victimes sont des hommes dans plus de 90 % des cas et l’âge moyen de survenue du décès est de 51 ans.

Sur les circonstances des accidents, la victime est seule au moment du malaise dans plus de 3 cas sur 4. Le malaise survient subitement et le travailleur décède sur son lieu de travail dans plus de 80 % des cas.

« Morts subites »

Les auteurs précisent que la prévention des malaises mortels survenant au travail nécessite de tenir compte de facteurs individuels mais aussi collectifs pour prévenir les « risques professionnels pouvant favoriser les morts subites ». En effet, des expositions à certains risques professionnels sont associées à la survenue de maladies coronariennes :

  • des études complémentaires étudiées dans le cadre des travaux de l'INRS montrent un lien entre l’exposition aux facteurs de risques psychosociaux et la survenue d’une pathologie coronarienne ;
  • sur les postures sédentaires au travail, les études actuelles ne permettent pas de conclure à un impact du comportement sédentaire au travail sur la survenue de pathologies cardiovasculaires. Mais « les travailleurs ayant une position assise prolongée durant leur travail, et présentant une faible activité physique sur leur temps de loisirs pourraient être à haut risque sur le plan cardiovasculaire. Selon l’Anses, la diminution des temps totaux de sédentarité, a fortiori s’ils sont remplacés par des périodes d’activité physique, présente un intérêt majeur en matière de prévention primaire des risques professionnels » ;
  • l’effet du travail de nuit sur les maladies coronariennes est considéré comme probable (avis Anses de 2016 notamment) 
  • les ambiances thermiques ont un effet, avec le cas du coup de chaleur par exemple, mais aussi le froid qui peut favoriser les pathologies cardiovasculaires, en particulier les maladies coronariennes et les AVC.

Mesures de prévention préconisées

Les axes d’amélioration des mesures de prévention portent sur :

  • l’évaluation des risques professionnels car parfois, « certains risques n’ont pas été évalués ou n’ont pas bénéficié de mesures de prévention suffisantes, par exemple le travail isolé, les contraintes physiques intenses, la chaleur ou les horaires atypiques ». 
  • le suivi individuel de l’état de santé des travailleurs (le suivi médical n’étant pas toujours à jour). L’âge moyen des victimes étant de 51 ans, les auteurs insistent sur « l’intérêt de la visite de mi-carrière qui, entre autres, vise à établir un état des lieux entre l’adéquation entre le poste de travail et l’état de santé du travailleur, à date, en tenant compte de l’exposition aux risques professionnels » ;
  • l’organisation des secours car, dans plusieurs cas les collègues des victimes n’ont pas su reconnaître la gravité du malaise (la victime est considérée comme étant en train de dormir alors qu’elle ne respire plus) ou n’ont pas su réagir lorsqu’elle était inanimée.