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Violence sexiste et sexuelle : La théorie de la conspiration
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Alors que plus d’une personne sur cinq a subi de la violence ou du harcèlement au travail, selon l'étude mondiale de 2022 de l’Organisation internationale du travail (OIT) , l’arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence du 11 avril 2024, illustre une fois encore une situation de harcèlement sexuel commis par un supérieur hiérarchique.

Dans cet arrêt, ce sont surtout les arguments de défense avancés par l’auteur présumé qui peuvent interpeller. Ce dernier s'est notamment présenté comme victime d’un phénomène de libération de la parole, en lien avec le mouvement « #Metoo ». 

Au final, la cour constate que les témoignages des employés sont particulièrement nombreux, précis, circonstanciés et concordants. Ces derniers mettent en exergue les agissements déplacés et dégradants du salarié envers des collègues de rang hiérarchique inférieur, provoquant gêne et malaise.

L’argument du « complot » est balayé et l’intéressé ne peut valablement alléguer se trouver victime du contexte de libération de la parole en lien avec le mouvement #MeToo.

Les juges du fond en concluent que la gravité des faits de harcèlement sexuel retenus justifie bien le licenciement de l’intéressé pour faute grave, privative d'indemnités.