Le 8 mars 2024, la direction générale du travail (DGT) publié son rapport d'enquête sur l’activité des services de prévention et de santé au travail (SPST) en 2022.
134 375 inaptitudes ont été prononcées par les médecins du travail dans les services de prévention et de santé au travail, dont 130 753 dans les SPST interentreprise. Au-delà, des chiffres ce rapport pointe aussi les nécessaires "marges de progrès en matière de repérage précoce du risque professionnel et des moyens mobilisés pour y répondre », commente la DGT.
63 % du total des inaptitudes délivrées, soit 84 733 inaptitudes, ont été délivrées suite à une visite de reprise. Pour 95 % des salariés déclarés inaptes licenciés, une petite minorité d’entre eux seulement parvenant à retrouver un travail, soit d'après de %, plus de 127 000 licenciements pour inaptitude auraient été prononcés en 2022.
Ainsi ce rapport d'enquête confirme ce que le groupe de travail « Aptitude et médecine du travail », composé notamment par le député Michel Issindou (PS) et la professeure de médecine du travail Sophie Fantoni-Quinton avait pointé déjà dans leur étude de 2015. « les visites qui conduisent à des avis d’aptitude avec réserves ou d’inaptitude sont pour l’essentiel les visites de reprise et les visites “autres” c’est-à-dire à la demande du salarié, de l’employeur ou du médecin du travail, mais très rarement les visites d’embauche ou périodiques ». Un « invariant qui interroge sur le contenu de la notion d’aptitude et sur son efficacité de dépistage ».