Radon : guide de recommandation
Rappel : radon et risque sanitaire
Le radon est un gaz radioactif naturel, ayant pour origine l’uranium présent dans les sols dont la teneur est variable suivant le type de roches. Il est inodore, incolore et inerte chimiquement. Il peut diffuser dans l’air à partir des sols. Dans l’air extérieur, le radon se dilue rapidement et sa concentration moyenne reste généralement très faible. Dans les espaces clos comme les bâtiments, particulièrement dans les sous-sols et les rez-de-chaussée, il peut s’accumuler dans l’air intérieur pour atteindre des concentrations parfois très élevées. Cette accumulation résulte de paramètres environnementaux (concentration dans le sol, perméabilité et humidité du sol, présence de fissures ou de fractures dans la roche sous-jacente notamment), des caractéristiques du bâtiment (procédé de construction, type de soubassement, fissuration de la surface
en contact avec le sol, système de ventilation, etc.) et du mode d’occupation (ouverture des fenêtres insuffisante, calfeutrage des ouvrants, etc.).
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le radon comme cancérigène certain pour le poumon en 1987.
La gestion du risque lié au radon constitue donc un enjeu sanitaire important. L’information et la sensibilisation des différents publics sur le risque lié au radon et sur l’application de la réglementation constituent une action prioritaire de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
C’est pourquoi, face au constat du nombre encore réduit de professionnels du bâtiment sensibilisés au sujet (maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, architectes, entreprises, distributeurs, etc.), l’ASN a souhaité mettre à disposition un document synthétique sur les moyens de protection des bâtiments neufs et existants vis-à-vis du radon. Ce guide s’adresse également aux particuliers qui souhaitent se renseigner sur les travaux à réaliser.
La partie technique de ce document a été élaborée par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et a été approuvée par la Fédération française du bâtiment (FFB), la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), l’Agence qualité construction (AQC), le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). Son contenu peut être considéré comme une information de référence quant aux actions préventives ou correctives à appliquer pour préserver la qualité sanitaire des bâtiments.